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Bibliobus Province de Hainaut
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11 janvier 2012

Mythes, contes et légendes revisités

 
 
41M3JnAwYZL__SL500_AA278_PIkin4,BottomRight,-49,22_AA300_SH20_OU08_Comme j'ai l'humeur égocentrique aujourd'hui, je commence donc par vous rappeler que mon choix s'était porté sur "LA LEGENDE DES FILS" de Laurent SEKSIK (Flammarion, 2011).
Auteur qui m'était totalement inconnu. Mais je tombe sur son interview dans "Le Vif", où il présente son dernier roman et ses propos me séduisent : "... ce livre explore la violence des sentiments. Voici l'histoire d'un fils qui aime sa mère plus que tout, mais qui cherche, malgré tout, à conquérir l'affection d'un père... Ce roman reprend une mythologie fondatrice en la déviant. Alors qu'Oedipe tue son père pour gagner l'amour de sa mère, mon héros, Scott, a toutes les raisons de tuer son père, mais ne le fait pas... sentiments forts et dévastateurs... Même l'amour y est violent."
Adjugé ! J'avais trouvé mon livre.
L'auteur, né en 1962, partage son temps entre médecine et littérature. Il a déjà publié quelques ouvrages et notamment, en 2010, "Les Derniers Jours de Stefan Zweig" qui fut un succès. Bientôt, au théâtre et en BD.
L'action de "La Légende des fils" se passe en Arizona, non loin de Phoenix, à Rolder, une cité pauvre des Etats-Unis. La dernière usine vient de fermer... Nous sommes en 1962, sous la présidence de Kennedy et le peuple américain se prépare à la guerre : Cuba pointe des missiles atomiques sur l'Amérique.
Scott, le héros, est un ado sensible, fan de Kennedy et des westerns. Il idolâtre sa mère, une infirmière de nuit, et hait son père qui le frappe avec sa ceinture. Un père, meurtri, qui a fait deux guerres, celle d'Europe et celle de Corée, d'où il est revenu blessé. Un père, solitaire, acariâtre, amer,tyranique, qui traîne sa patte folle ... Un fils qui ne saisit pas forcément toutes les subtilités de la vie de couple de ses parents. 
Après plusieurs tentatives infructueuses, la mère et le fils s'enfuient pour quitter l'enfer qui les oppresse. Et c'est l'accident... L'odyssée se terminera sur une note de pardon. 
Roman intense d'amour, de non-dits. Une espèce aussi de road-movie intimiste et dramatique. Et de superbes pages lyriques. Une nette préférence pour la densité de l'atmosphère familiale des 12 premiers chapitres...
 
 
41X2J791RTL__SL500_AA300_Françoise, elle, avait relu "LE GRAND FAISEUR" de Jean-Pierre GATTEGNO (Ed. Actes Sud-collection Babel) dont elle gardait un vague souvenir.
"Légère déception à cette 2ème lecture ...
Quelques mots sur Gattégno : romancier français qui s'est fait connaître par des thrillers psychologiques : "Neutralité malveillante" et "Mortel transfert". Le préféré de Fançoise : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure". Quelques adaptations cinématographiques, notamment "Mortel Transfert" avec J.-H. Anglade.
Le narrateur du roman est Philippe-Christophe Marlaud, un détective assez minable installé à Paris. Vers une mi-avril caniculaire, Marlaud qui n'a plus vu de clients depuis un bout de temps reçoit la visite de Stanislas Josufus dont le père est maintenu en vie artificiellement à l'hôpital. Sa mission est de récupérer à n'importe quel prix un contrat stipulant qu'un certain Joachim Bélial héritera de tous les biens de Nathan à la mort de celui-ci. Stanislas prévoit la mort de son père le 30 avril. Nathan Josufus est richissime, il tenait le monde entre ses mains, au point qu'on le surnomme "Le Grand Faiseur". L'offre est à ce point alléchante que Marlaud accepte et, avec la confortable avance qu'on lui a payée, le voilà sur une bien mauvaise pente, celle du goût du luxe... Au fur et à mesure que progresse l'enquête de Marlaud, la situation devient de plus en plus obscure et la chaleur devient de jour en jour plus infernale. Jolie secrétaire peu farouche, privé cynique, clients pourris jusqu'à la moelle, règlements de compte : tout dans ce roman fait référence à l'univers du roman noir américain, celui dans lequel on retrouve précisément Philip Marlowe. Pourtant derrière cette apparence très réussie, se cache une autre réalité qui renvoie à une oeuvre de Christopher Marlowe.
Alors, lectrices et lecteurs, de quel mythe s'agit-il ? La chaleur, le contrat qui donne la richesse ...... Bien sûr, réécriture de Faust, personnage légendaire qui, au 16ème siècle, vendit son âme au diable, en échange de biens terrestres. "
 
51-JBGnnjwL__SL500_AA300_Michel avait lu "La Cité d'Ys" de Roger FACON, auteur de BD. " Un habitant du futur qui, par l'esprit, revient aux temps anciens. L'histoire est narrée dans une recherche pseudo-historique mais il manque, selon Michel, ces détails, ces passages insolites qui interpellent sur le sens même de l'existence.
Michel qui peut apprécier, éventuellement, des versions remaniées pour leur forme littéraire n'a pas été séduit par celle-ci tout en admettant que
ce n'était pas franchement mauvais... Même si,le fond du texte a perdu toute sa richesse, tout son sens. Or, les contes et les légendes furent écrits pour transmettre un enseignement moral ou spirituel (voir aussi les légendes des druides et des bardes celtes). En voulant réécrire l'histoire à la sauce d'aujourd'hui, l'auteur n'en a pas donné une version actualisée mais une version expurgée, aseptisée.
On a compris que Michel donne sa préférence aux versions anciennes. Et il s'est délecté quand il a pu accéder au "Livre des Conquêtes" du Moyen Age.
Par contre, il a beaucoup apprécié "L'Herbe d'or" qui, à travers le fantastique du récit, dégage un sens évident de la vie."
 
415e-XJfzjL__SL500_AA300_Patricia s'était souvenue d'un héros de son enfance : le roi Arthur !
Et, avait choisi "ARTHUR, L'AUTRE LEGENDE" de Philip REEVE. Une autre façon de voir le légendaire Roi Arthur. L'auteur démystifie le personnage au profit d'une jeune-fille inconnue... Beaucoup de réalisme et de références à l'actualité. Ca se laisse lire ...
 
 
 
 
 
51zOV8M-I1L__SL500_AA300_Karine avait eu son attention attirée par un titre accrocheur : "BLANCHE-NEIGE ET LES LANCE-MISSILES" de Catherine DUFOUR.
Grosse déception ! Livre assez inclassable. Genre "fantasy humoristique". De l'invention certes, à partir de tous nos héros de contes de fées, mais quelle vulgarité !
Une réécriture parodique, à ne pas mettre dans toutes les mains !
 
 
 
 
51779xo8OfL__SL500_AA300_Evelyne avait pioché aussi du côté des contes et avait opté pour "ENTRE LE CHAPERON ROUGE ET LE LOUP,C'EST FINI" de Katarina MAZETTI.
Cette romancière avait déjà été abordée lors de notre séance précédente. Ici, il s'agissait d'un roman sur l'adolescence. Linnea, ado suédoise a du mal à se remettre du décès de sa meilleure amie Pia.  Elle lui en veut de l'avoir abandonnée. Elle s'est fait deux nouvelles amies, aussi paumées qu'elle. Elle ne trouve pas non plus de soutien auprès des adultes. C'est alors qu'elle rencontre Marc ... Linnea cherche sa place, cherche un sens à la vie. Thèmes de l'amitié, de l'amour, de la dépendance... à l'adolescence.
Evelyne ne débordait pas d'enthousiasme pour ce livre !
 
 
 
 
5140N5KWQ6L__SL500_AA300_Annie, elle, avait sélectionné un ouvrage de Pierrette FLEUTIAUX : "METAMORPHOSES DE LA REINE" qui avait obtenu le Goncourt de la nouvelle, en 1985. Grand chambardement dans les contes !
Cendrillon devient Cendron, un merveilleux jeune-homme...
La femme de l'ogre est végétarienne...
Et, Poucet ne serait pas si petit et saurait très bien comment aimer une femme...
Confusion, suggestion entre les mots et les choses. Comme l'indique le titre, l'auteur s'attache à "l'âme féminine" que ses prédécesseurs mâles avaient tendance à laisser dans l'attente.
Annie n'a guère été séduite par cette oeuvre et, elle l'a refermée sans avoir atteint la dernière page.  Et, comme l'affirme si justement Daniel Pennac : " On a le droit de ne pas finir un livre !"
 
 
 
Luc avait vaillamment cherché ou un mythe ou un conte ou une légende... nouvelle version. En vain ! Même la bibliothécaire était restée bouche bée face à de tels sujets. Des contes, des légendes, des mythes revisités ... Non, elle n'en avait jamais entendu parler !
Ces amateurs de "Livres Vagabonds" d'Aiseau-Presles, qu'est-ce qu'ils ne vont pas inventer !!!!!!
Alors, "notre" Luc, qui était absent au rendez-vous précédent, a décidé d' évoquer, avec bonheur, certaines lectures de son été.
"LE CERCLE LITTERAIRE DES AMATEURS D' EPLUCHURES DE PATATES" de M.A. SHAFFER et A. BARROWS dont il avait entendu parler ...
Janvier 1946. Londres se relève douloureusement de la seconde guerre mondiale. Juliet, jeune écrivaine anglaise, est à la recherche du sujet de son prochain roman. La lettre d'un inconnu, un natif de l'île de Guernesey va lui fournir matière à écrire ... Correspondance, donc, entre Juliet et tout un microcosme délicieusement excentrique d'un club de lecture créé pendant la guerre. Charme, tendresse, humanité, drôlerie ... Luc a bien aimé.
Autre compte rendu positif : "LE VOYAGE DANS LE PASSE" de S. ZWEIG qui raconte une histoire d'amour.
C' est l'histoire des retrouvailles entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s'aimer encore.
Louis, jeune-homme pauvre, va tomber amoureux de la femme de son riche patron. Or, ce dernier va l'envoyer pour une mission au Mexique...
Neuf ans vont se passer sans que les amants puissent se revoir. Lui a réussi son ascension sociale ; il est marié, a deux enfants. Ils vont se chercher sans se trouver. Ils vont essayer de retrouver ce qu'ils avaient vécu mais ils se rendent compte que ce n'est pas possible ...
Univers de Zweig : sombre, amer, lucide ...
Luc avait aussi été assez heureusement surpris par une romancière "populaire" : Katherine PANKOLL et son livre "LES ECUREUILS DE CENTRAL PARK SONT TRISTES LE LUNDI". La vie de toute une galerie de personnages (déjà rencontrés dans des romans précédents) : Joséphine, Zoé, Hortense, Gary ...
Pas beaucoup d'intrigues, ni de suspens. Facile et plein de bons sentiments ...???
 
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