Littérature américaine

Alors voilà ! Il était donc question de littérature américaine.
Chacun avait choisi un ouvrage en fonction de ses humeurs et de ses envies.
 

Rose-Marie, avec sa fibre nostalgique qui lui est bien singulière, s'était (re)tournée vers un grand classique : Tandis que j'agonise de FAULKNER (1930)
Beaucoup d'ironie et de férocité !
Ce récit nous raconte le décès d' Addie et le transport de son corps dans une charrette brinquebalante, par sa famille, à travers les plaines du Texas, vers sa ville d'origine. Une suite de contretemps et d'accidents.
Pas de compassion ! Pas d'empathie ! Folie... Chaleur... Suspense.
Quelques portraits. Le fils aîné fabrique le cercueil de sa mère, à la demande et sous les yeux de celle-ci !
Un autre fils, adultérin, est en conflit permanent avec le père !
La fille, enceinte, sans être mariée, cherche à se faire avorter !
Un autre fils finit interné !  Un univers impitoyable par un écrivain exceptionnel.  A lire. Ou à relire.
 

Michel, qui avait beaucoup aimé Jonathan Livingston, le Goéland de R. BACH , s'était penché sur Illusions, le Messie récalcitrant.
Roman initiatique qui remet en question notre vision de la réalité. Tout est illusion !
C'est l'histoire d' une aventure mystique entre deux pilotes qui sillonnent l' Amérique.
Selon Michel, quelques belles phrases mais un message insipide ...
A vous de juger !
 
Autre lecture : Au-delà du Fleuve  et sous les arbres d' HEMINGWAY.
Juste après la 2ème guerre mondiale, un colonel, dépressif et malade, décide de se rendre à Venise, pour retrouver une jeune comtesse dont il est amoureux (Ah... les hommes !).
Venise en hiver. Ressassement du passé. Un autre adieu à la vie ...
Pour les lecteurs qui ont vraiment Le moral !
 
Jacqueline avait lu Dans le Scriptorium du si talentueux P. AUSTER.
Un livre déroutant ! Une écriture-laboratoire. Une atmosphère oppressante.
Un homme âgé, dans une pièce blanche. Amnésique. Une fenêtre unique qui s'ouvre sur un mur. Une porte invisible. Parfois, des visiteurs vont la franchir. Lesquels visiteurs reprochent au vieillard de les avoir jadis envoyés accomplir des missions dont certains sont revenus détruits. Il interroge ses souvenirs ...
Un roman ? Un essai ? Sur le temps qui passe ? Sur les ravages de la société américaine ? Un appel à l'éveil politique ?
En tous cas, scénario audacieux et complexe.
A découvrir ...
 

Lilianeavait découvert un jeune romancier J. TROPPER dans un premier roman : Tout peut arriver (2001).
Le héros, Zach, est un trentenaire new-yorkais (boulot stable, fiancée superbe) mais qui est rempli de doutes, désabusé et perdu.
Beaucoup de thèmes sont abordés : amour, amitié, addiction, rapport au père ...
Mais le récit est beaucoup trop concret, sans étincelles. Les personnages, stéréotypés, ne séduisent pas. Décevant ...
 
Patricia avait sélectionné La Colline aux adieux de M. ANSAY qui avait été élu meilleur livre de l'année en 1994 par le Chicago Tribune.
Le roman parle de la condition de la femme mariée dans les années 60, à travers le récit d'une épouse qui est aussi maman, bien décidée à être une femme libre. Problèmes de société : perte d'emploi, affaiblissement du niveau de vie, refuge chez les beaux-parents... conflits !
Pas mal, dit Patricia, à part quelques longueurs.
 
Luc avait choisi un policier : Morts en coulisses de Mary Jane CLARK  (la belle-fille de l'autre).
Et il n'a pas été déçu !
Dans le Massachusetts se déroule chaque été un festival de théâtre que Caroline Enright, la nouvelle chroniqueuse TV, est chargée de couvrir. Mais la mort soudaine de deux étudiantes et l'assassinat d'une bibliothécaire viennent assombrir les réjouissances. Et c'est alors que Belinda W, célèbre actrice couronnée d'un oscar, disparaît ...
 
Dans ces histoires (Luc en a lu d'autres), on est toujours plongés dans l'univers des médias (MJ Clark décrit un univers qu'elle connaît bien. Elle est productrice pour CBS). On retrouve, chaque fois, avec plaisir, Caroline Enright et ce bon vieux Linus qui mène la vie dure à ses employés.          Les personnages sont attachants et l'histoire crédible même si plusieurs protagonistes présentent des facettes assez bizarres.
Un certain engouement chez Luc !
 
Personnellement, j'avais fait le choix de T. CAPOTE . Oserais-je l'avouer? Je prononçais ce nom illustre comme s' il m' était familier alors que je n'avais jamais rien lu de lui !
Lacune comblée. Tout le monde parle de De Sang-froid comme de son extraordinaire chef- d'oeuvre mais connaissant le sujet sanglant et ambigu, j'ai eu envie de me plonger dans un ouvrage plus léger. j'ai donc lu Petit Dejeuner chez Tiffany (1958).
C'est la rencontre entre un écrivain débutant, le narrateur, avec sa voisine du dessous, Holly, une jeune-femme déroutante et anticonformiste d'un charme fou, qui vit aux crochets de quelques riches amis et amants... Holly, fantasque est rétive à tous ceux qui entravent sa liberté. Seule, blessée par une enfance difficile, elle est à la recherche d'une paix intérieure et elle s'en approche en prenant son petit déjeuner chez Tiffany ...
Récit doux-amer. Un peu le ton de SALLINGER (un autre grand nom de la littérature américaine). Sentiment de manque, de regret de bonheur frôlé. style léger, vaguement ironique.
Un petit chef d'oeuvre.